Vous ne voyez pas vraiment le problème quand on vous dit que vous faites preuve de manque de patience ? Pourtant votre empressement et votre fébrilité ont des conséquences, plus ou moins sévères, sur votre entourage mais aussi sur vous. Comment je le sais ? Et bien, je plaide coupable !! Depuis l’enfance, je suis très impatiente. Et sincèrement, j’ai beau y réfléchir, je ne vois pas beaucoup d’avantages à la torture que ce trait de caractère m’inflige. Prenez conscience que votre manque de patience plombe votre développement personnel et professionnel. Admettez les conséquences de votre impatience. Cette ouverture d’esprit est le premier pas avant de décider ce que vous pourriez faire et vivre différemment.
Il se peut que vous ne compreniez (ou n’acceptiez) pas toujours le reproche qui vous est fait lorsqu’on vous taxe d’impatience. Et pourtant, ce n’est pas une qualité, loin de là. Même si, de prime abord, vous voyez votre impatience comme une preuve de votre engagement et de votre efficacité.
Je vous le disais plus haut, je suis impatiente et je n’y vois finalement qu’un avantage. Mais il a la fâcheuse tendance à me coûter cher, en sérénité et en argent !
Par impatience, je déploie une ténacité et une grande force de travail parce que je trépigne de voir quels résultats j’obtiendrai de mon passage à l’action. C’est un bel avantage, me direz-vous. Certes mais il a aussi l’effet d’un boulet dont je me passerais bien car il emporte des effets indésirables qui peuvent peser sur mon mindset, mon entourage et mes finances.
Quotidiennement, votre manque de patience colore votre vie personnelle et professionnelle et aussi votre bien-être. Ouvrez les yeux sur 3 conséquences de l’impatience pour pouvoir vous défaire de ce boulet fort encombrant.
Lorsque vous êtes dans l’attente de quelque chose qui demande du temps pour se produire, vous êtes connecté.e à l’avenir. Vous vous « pré-occupez » de ce qui va se passer et de comment cela va se passer. La préoccupation, les ruminations génèrent de l’inquiétude, une forme de bouillonnement intérieur qui se transforme peu à peu en anxiété.
Sentez-vous, physiquement, ce nœud qui se forme dans votre dos, dans votre nuque ? C’est votre corps qui vous crie qu’il a besoin que vous lâchiez-prise. Si vous n’y prenez pas garde, il criera de plus en plus fort, quitte à vous clouer sur place…
Mis.e au supplice de l’attente, vous vous agitez en tous sens. Ne voyant pas venir ce que vous espérez tant, vous vous énervez. Y a-t-il des gestes, des attitudes qui vous parlent ? Vous êtes assis.e mais vous gigotez la jambe. Vous vous collez à la fenêtre ou vérifiez votre portable toutes les 5 minutes. Vous tapez la table du bout des doigts ou même du poing.
Et puis, il y a cette boule qui grossit dans votre ventre et qui vous prend à la gorge. Votre cerveau chauffe, votre imagination s’emballe. Bon sang qu’est-ce que vous donneriez pour que l’attente s’arrête !
En attendant, ce que vous ressentez, c’est de la colère et de la frustration. De la colère contre le temps qui paraît avoir ralenti, contre les gens qui ne semblent pas pressés ni vous comprendre. De l’énervement, contre les circonstances qui ne vont pas dans le bon sens. Et de la frustration de ne pouvoir pas faire grand chose pour changer tout cela.
À vous concentrer sur l’avenir et l’objet de votre attente, vous plantez la graine des regrets.
Pendant que vous manquez de patience et que cela vous préoccupe, vous sortez du moment présent. Vous vous privez des choses agréables qu’il y a à vivre ici et maintenant.
Cette pensée, cette envie, qui vous taraude pourrait avoir une place privilégiée dans votre vie à un moment plus opportun. Faire ainsi laisserait de la place à cette séance de cinéma, à ce dîner, à cette promenade, à cette lecture qui vous feraient tant de bien si vous en profitiez vraiment.
L’impatient cherche à contrôler le cours des événements et leurs résultats. Par là même, il agit, consciemment ou non, de manière contrôlante sur son entourage. Il ne lui laisse pas le temps de respecter son rythme et ses besoins.
Or, tout le monde ne réfléchit ni ne crée à la même vitesse. Perdre cela de vue et s’agacer du fonctionnement des autres par manque de patience, reporte sur eux une charge d’anxiété et de stress contreproductive. C’est ainsi que des managers, des parents, des conjoints se transforment malgré eux en Persécuteurs* faisant de leur entourage les Victimes* de leur fonctionnement naturel.
Le manque de patience rend irritable et brusque. Comment voulez-vous communiquer convenablement et obtenir des résultats dans un temps qui vous convient dans ces conditions ?
Vos messages, vos demandes, seront brouillés. Vous pouvez pensez qu’ils sont pourtant limpides parce qu'ils sont courts, directs et efficaces - on n’a pas le temps de faire mieux ! Mais dites-vous bien que les émotions ressenties par votre destinataire en les recevant brouillent le sens de vos demandes.
En communication, il y a l’Émetteur et le Récepteur. Vous n’êtes pas responsable de la manière dont votre interlocuteur prend ce que vous lui dites. Vous êtes en revanche responsable de ce que vous dites et de la façon dont le dites.
Par impatience, il vous arrive peut-être de vous mettre à courir en tous sens, tel un poulet sans tête. Et comme si cela ne suffisait pas, vous succombez à toutes les techniques magiques promises sur le web pour réussir en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.
Voilà ce qu’on appelle l’absence de stratégie. Or, sans plan d’action, jalonné d’étapes intermédiaires pour atteindre un objectif final, vous foncez droit dans le mur.
Ayez la sagesse de prendre le temps de vous poser pour élaborer votre stratégie de réussite. Cela demande de bien se connaître, de travailler sa confiance en soi, de définir son plan d’action et de passer à l’action. Personne ne parvient à le faire en un claquement de doigt. Si vous voulez gagner du temps et de l’énergie, envisagez de vous faire accompagner en formation ou en coaching.
Mettons que vous avez élaboré votre stratégie : chaque brique de votre méthodologie doit avoir sa place et son utilité. Soyez au clair avec ce que vous attendez de chaque placement de brique.
Si par manque de patience vous décidez de vous passer d’une brique ou d’une autre, il y aura des conséquences, plus ou moins grandes.
Prenons l’exemple de ma cliente qui pensait que se précipiter rimait avec efficacité. Elle obtenait tout l’inverse en commettant des erreurs et en mettant son chef en boule. Résultat : elle a perdu confiance en elle et en ses capacités. C’est en coaching que nous avons travaillé son aptitude à investir son application dans le temps et le respect des procédures. Ainsi, elle a atteint des objectifs qualitatifs plus que quantitatifs.
Revenons-en à notre poulet sans tête qui veut gagner du temps - ou en perdre le moins possible, question de point de vue.
Sa fébrilité l’empêche de garder son sens critique et le pousse à faire des dépenses mal dirigées.
Pour avoir échangé avec de nombreux entrepreneurs, je peux vous affirmer qu’ils sont nombreux à avoir acheté des formations en ligne, des PDF, des guides pratiques par peur de rater une occasion s’ils attendaient trop. Sauf que, peut-être que s’ils avaient pris le temps de la réflexion, ils auraient mieux dépensé leur argent. Ils auraient acheté une prestation sur mesure, les services d’un consultant ou d’un coach avec qui ils sont vraiment en phase, un produit qui correspond en tous points à leur besoin.
Le manque de patience alerte sur le manque de confiance en soi et en la Vie.
Pour reprendre une analogie que j’aime particulièrement, le jardinier qui plante sa graine de tomate, s’occupe de son terrain, arrose ses plants, fertilise sa terre, ne préoccupe pas du jour de la récolte. Il cultive avec stratégie et a confiance dans le processus : à moins d’une catastrophe qu’il ne maîtrise pas, il finira par récolter des tomates.
Accepter que la Vie et ses aléas sont plus forts que soi aide à lâcher-prise sur ce qui échappe à sa responsabilité. Être au clair avec son potentiel, sa valeur et ses aptitudes permet de diminuer les inquiétudes face à cet avenir qui ne viendrait pas assez vite.
Par empressement, vous avez peut-être la tête dans le guidon depuis un moment maintenant. Êtes-vous capable de lister maintenant, en une minute, les raisons profondes pour lesquelles vous avez lancé votre projet ?
L’impatience de voir ses envies, ses rêves se concrétiser nourrit la frustration d’une part, et d’autre part, elle enterre votre vision à moyen et long terme. Vous vous déconnectez de vos Pour Quoi, vous marchez avec des lunettes pleines de buée. Vous oubliez que, lorsque vous avez décidé de construire votre projet, vous aviez certainement accepté que cela prendrait du temps pour aboutir.
Or, rester connecté.e à ses Pour Quoi, c’est alimenter la motivation indispensable pour élaborer vos stratégies de réussites, les déployer, les corriger, rater, échouer, recommencer, réessayer, affiner, réussir, échouer encore, puis réussir à nouveau.
Vous voyez désormais mieux quels coûts représente le manque de patience. Cela vaut pour vos projets professionnels comme personnels. Vos prises de conscience sont la première marche du changement de comportement : avec un peu de temps et de méthode vous trouverez comment mettre plus de sérénité dans vos plans d’action et dans vos attitudes. Votre entourage et vous vous en porterez nettement mieux. Pour recevoir régulièrement des raccourcis à emprunter dans votre stratégie de réussite et de développement personnel, pensez à vous abonner à La Newsletter. Ces derniers temps, on y a parlé de l’importance de l’entourage, de zone de génie, d’efficacité, de joie de vivre, de confiance en soi… Rejoignez-nous !
*Cf. : Le Triangle dramatique de Karpman
J'ai pour mission de vous aider à mettre en place vos stratégies de réussite pour atteindre vos objectifs et avoir une vie professionnelle et personnelle épanouie.
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